Jennifer Walshe

Jennifer Walshe est profondément ancrée dans la société contemporaine. Pour construire son œuvre, elle s’appuie sur des problématiques issues de situations incroyablement diverses, rencontrées dans les événements du quotidien relaté par le biais des innombrables médias dont la diffusion s’étire en continu et sur toute la planète.
Elle construit ses partitions tel un puzzle dont l’image serait l’incohérence du monde, ses ruptures désarticulées. La seule cohérence, le seul fil que l’on pourrait suivre est l’artiste elle-même dont on reconnaît petit à petit l’esprit : celui d’une compositrice dont le solfège est le monde, l’harmonie la diversité humaine et la profonde empathie qu’elle porte sur les agissements multiples de l’être humain et son comportement intrinsèque qui le ramène dans la famille des êtres vivants, auprès des animaux, des arbres, des particules microscopiques.
Chaque élément même mono-cellulaire a sa place car c’est du chaos que Jennifer Walshe construit son œuvre.
Pour l’écriture de la création avec l’ensemble Hiatus, Jennifer Walshe s’est associée à l’artiste sonore Mario de Vega. Le travail d’écriture s’appuie sur les sujets du chamanisme et de l’activité microbiotique. La pièce se penchera sur les relations des êtres vivants entre eux dans ce qu’elles ont d’invisible et pour lesquelles l’espace-temps n’a pas de prise.
La structure de ses pièces est à l’image des constructions narratives des rêves : une suite d’apparitions à première vue illogiques mais dont les multiples événements sonores et visuels fabriquent une histoire qui porte une identité chargée d’émotion.
Techniquement, les pièces de Jennifer Walshe associent la présence des musicien-ne-s avec une diffusion sonore et visuelle (sons fixés, vidéos, ...).